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Libération

Le XXe veut couvrir son périph'

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Tous les candidats s'attribuent le projet, inscrit dans le contrat de plan.
publié le 23 février 2001 à 23h07

C'est une langue de 3,5 km de long sur 400 mètres de large. Comme une longue cicatrice qui court sur toute la frontière extérieure du XXe arrondissement, entre le boulevard périphérique et les boulevards Mortier et Davout. Comme un no man's land où vivent pourtant 20 000 person nes. Une zone puzzle, avec ses portes (des Lilas, de Bagnolet, de Montreuil), ses cités de briques rouges et leurs habitations bon marché (HBM) des années 30, sans commerce de proximité ou si peu, avec ses friches aussi et ses rues qui enjambent le périphérique sans pour autant servir de passerelles avec les communes limitrophes de banlieue. C'est un secteur où le PCF régnait jadis en maître, où le FN a, dans ses années fastes, atteint les 15 %. Ce sont, comme le dit le maire PS Michel Charzat, «des quartiers qui connaissent des problèmes sociaux importants, des phénomènes de bandes et d'économies souterraines». Où, com me le dit le candidat RPF tibériste Jean-Louis Arajol, ex-syndicaliste policier, «les problèmes de sécurité sont le souci numéro un de la population». Où, comme le dit Didier Bariani, candidat UDF séguiniste, sévissent «le vandalisme, la violence, et depuis quelque temps la prostitution». Où, comme le dit le candidat Vert Denis Baupin, les thèmes environnementaux «apparaissent secondaires».

Michel Charzat ne se fait pas beaucoup de souci pour sa réélection. Face à des candidats qu'il a battus fin 1999 lors d'une législative partielle, il trouve dans le contrat de plan Etat-régions 2000/