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Libération

Malgré le blues, les édiles sont prêts à rempiler

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Les récentes mesures gouvernementales ont incité la majorité des maires à se représenter.
publié le 23 février 2001 à 23h07

Strasbourg

de notre correspondante

Ils s'avouaient lassés. Il y a dix-huit mois, selon un sondage Ipsos-le Courrier des maires (1), un tiers seulement des édiles disaient avoir l'intention de se représenter aux municipales de 2001, le mouvement semblant toucher surtout les communes rurales. Et puis, peu à peu, les échéances se sont rapprochées. Et, finalement, la plupart de ces maires désenchantés ont décidé de se jeter de nouveau dans la bataille. La majorité d'entre eux rempile, pour peu que leurs électeurs leur prêtent vie.

Département du Bas-Rhin (Alsace), 522 communes. Les trois quarts des maires seront candidats à leur succession le 11 mars prochain. Selon Daniel Hoeffel, sénateur-maire (UDF) de Handschuheim et président de l'association des maires du département, c'est sensiblement la même proportion que lors du précédent renouvellement municipal, en 1995.

Xavier Muller (MRA, mouvement régionaliste d'Alsace), 67Êans, est maire de Marlenheim (3 365 habitants) depuis trente ans. Fin 1997, il est convoqué à la gendarmerie: l'entreprise chargée par appel d'offres de la démolition d'une vieille ferme située à 15 mètres de l'école maternelle du village a fait une erreur de manipulation d'une poutrelle de fer. Un enfant est blessé (fracture ouverte de la jambe). Le maire reste six heures et demie en garde à vue. Grands seigneurs, les gendarmes lui laissent sa cravate et ses lacets. Deux ans plus tard, devant le tribunal, il côtoie «un dealer et un voleur de voiture». «Moi qui n'