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Libération

Démunie, la droite lyonnaise recycle les frontistes

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Elle s'allie avec des anciens FN, dans les banlieues qu'elle avait délaissées.
publié le 24 février 2001 à 23h09

Lyon de notre correspondant

Le recyclage de l'extrême droite ne faiblit pas en banlieue lyonnaise. Pour protester contre l'alliance d'élus de la droite républicaine avec des anciens du Front national, Ras l'Front et la Ligue des droits de l'homme, épaulés par des personnalités aussi diverses que Zebda, Lucie Aubrac ou Bertrand Tavernier, appellent à une manifestation, samedi après-midi, dans les rues de Rillieux-la-Pape (1). Dans cette ville, les élus de la droite parlementaire se présentent avec Denis de Bouteiller. Ancien d'Alliance française et du Parti des forces nouvelles, puis du FN, il est trésorier du MNR de Bruno Mégret.

Albert Camus. «Qui est le cheval, qui est le jockey», se demandait début février Laurent Fabius au sujet de ces alliances. En visite à Rillieux, le ministre de l'Economie constatait l'influence des anciens frontistes sur leurs colistiers de droite. Dans leurs documents de campagne, les principales cibles sont l'insécurité et la compagnie de danse Maguy Marin, centre chorégraphique national installé à Rillieux, au coeur d'un quartier populaire. La Ville, l'Etat et la région la soutiennent, et prévoient la construction, dans une tour HLM, de studios de répétition et d'une salle de spectacle ouverte à toute la ville. «Nous prenons l'engagement de refermer ce dossier dès notre arrivée à l'hôtel de ville en mars», écrivent les candidats de droite et d'extrême droite.

Le collectif «Vigilance art et culture contre les idées noires» (Vaccin), qui s'était const