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Libération

Douce campagne pour Jospin dans le Doubs

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Heurté par les prises à partie publiques, le Premier ministre veut de la «tranquillité».
publié le 24 février 2001 à 23h09

Besançon, Montbéliard

envoyé spécial

Mitterrand prétendait incarner «la force tranquille». Jospin veut simplement une «campagne tranquille». Un souhait formulé avec insistance, vendredi, par le chef du gouvernement lors d'un déplacement électoral dans le Doubs. Le Premier ministre ne goûte guère qu'on bouscule sa «tranquillité». Lorsqu'il vient apporter son concours à des «amis» en campagne électorale, il demande qu'on lui foute la paix. Il ne supporte pas, comme mercredi en Avignon, que des infirmières lui gâchent son plaisir et sa visite en compagnie d'Elisabeth Guigou. Il n'apprécie pas, comme jeudi lors de son petit tour du Salon de l'agriculture à Paris, que des agriculteurs s'adon nent à un «caillassage» rural. Il goûte encore moins que les mêmes ou presque le contraignent à annuler une réunion publique de soutien à Dominique Voynet. Le meeting devait avoir lieu vendredi soir à Dole. Mais 80 tracteurs de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles avaient été réquisitionnés pour empêcher l'accès à la ville. Lionel Jospin s'est dit «chagriné» d'avoir dû renoncer à cette étape. Il a justifié cette retraite du Jura par le fait que «ce n'est pas un moment pour rencontrer des petits groupes agissants venus pour profiter d'une médiatisation». Et puis il a promis de trouver une nouvelle «occasion» pour venir donner un coup de pouce à sa ministre de l'Environnement. «Lionel» l'a dit, par téléphone, à «Dominique», jeudi soir. L'entourage de l'élue verte cro