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Libération

Les Verts font de l'agit-prop

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Ils ont présenté de fausses listes menées par des résidents non communautaires.
publié le 24 février 2001 à 23h09

«Le Maroc, c'est un pays d'Europe?», interroge la fonctionnaire de la préfecture de Paris. Visiblement, tout le monde n'avait pas compris que les Verts et le collectif «Un(e) résident(e), une voix» entendaient mettre à profit, hier matin, l'ouverture du dépôt des listes électorales pour relancer la campagne sur le droit de vote des étrangers.

Vingt arrondissements, vingt listes menées par des résidents non communautaires déposées, vingt refus de validation: «C'est la preuve que malgré toutes les promesses du gouvernement, la législation n'a pas bougé et qu'il y a toujours des citoyens de seconde zone», souligne Nabil Azouz, représentant du collectif.

Ce «coup d'éclat» du chef de file des Vert parisiens, Yves Contassot, a été diversement apprécié. Serge Blisko, député de Paris, candidat PS à la mairie du XIIIe et compagnon de route du combat des sans-papiers, a estimé que cette action relève d'un «activisme de bureau dont la symbolique échappe totalement à l'opinion». Noyé dans la cohue des candidats venus remplir les formalités d'usage, de Jean-François Legaret (tibériste) à Lyne Cohen-Solal (PS) en passant par Michel Bulté (séguiniste) ou Martine Lehideux (FN), Yves Contassot a été assailli de questions sur «le débat à 2 ou à 4» sur Paris et «l'affaire Cohn-Bendit».

«Ce qui compte, c'est les propositions des uns et des autres. Pour nous, il fallait absolument remettre sur le tapis la question du droit de vote, puisque les maires, comme Patrick Braouezec, qui s'étaient engagés