Jospin en clandestin. Le Premier ministre invente une nouvelle manière de faire campagne. Seul mais pas trop un ou deux photographes et journalistes sont juste mis dans la confidence , il vient apporter son soutien ponctuel à «des amis». C'était le cas, hier, en fin de matinée au centre de Paris, dans le quartier piétonnier de Montorgueil. En compagnie de Bertrand Delanoë et de Pierre Shapira, tête de liste dans le IIe arrondissement, le chef de gouvernement a visiblement pris plaisir à aller à la rencontre «des vrais gens». Il dit n'apprécier guère «être dans une bulle, face à une forêt de micros et d'objectifs. C'est frustrant. C'est même quelquefois blessant».
Le 13 janvier, en visite «officielle» dans quatre arrondissements de la capitale, le Premier ministre avait regretté de n'avoir «pas pu aller à la rencontre des Parisiens». La semaine passée, en déplacement électoral à Avignon, puis dans le Doubs, il s'était plaint de ne pas pouvoir aller et venir «tran quillement». Depuis, il multiplie les «opérations élec torales clandestines», comme dit son entourage. Samedi, on l'a aperçu, au Plessis-Trévise (Val-de-Marne), aux côtés de Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, et candidate au conseil général. Le soir même, l'hôte de Matignon est allé goûter le couscous de Chez Omar, un restaurant branché du IIIeÊarrondissement. Le maire du lieu et candidat à sa succession, Pierre Aïdenbaum, était parmi les convives. Comme Bertrand Delanoë, à qui le