Menu
Libération

La mairie de Pantin crie à «l'agression».

Article réservé aux abonnés
Les communistes dirigent la commune depuis 40 ans.
publié le 26 février 2001 à 23h09

Dans sa mairie rococo des bords du canal de l'Ourcq, Jacques Isabet, quatre mandats au compteur, la joue pépère. Pourtant, le maire communiste de Pantin est, parmi les édiles rouges du 93 (Seine-Saint-Denis), l'un des plus menacés. Il pousse devant lui le Post-it où il a recopié les résultats d'un sondage de l'Huma et lâche dans un sourire: «Là, je pense que ça va marcher pour nous.»

Descendant un étage, passant devant les cadeaux offerts jadis par la commune jumelle de Dzerjinski (ex-URSS, du nom du fondateur de la Tchéka), on trouve un député heureux, opposant au maire. Et Bertrand Kern, principal challenger de Jacques Isabet, de détailler les résultats d'un sondage du Parisien: «C'est très favorable pour notre liste.» L'étonnant c'est que Kern n'est autre que l'ancien adjoint aux finances socialiste de Jacques Isabet. Pour la première fois depuis des lustres, les socialistes osent défier, dans un duel serré, un PCF aux manettes depuis 1959.

Parachute. Voilà qui fait tache dans le décor apaisé de la jospinie. «Nous devons faire face à une agression préméditée et pilotée par Claude Bartolone qui souhaite imposer son ami Bertrand Kern à Pantin, foulant aux pieds l'accord national PS-PCF, avec l'objectif de remettre en cause, à terme, l'influence du Parti communiste dans le département», s'indigne Michel Laurent, secrétaire départemental du PCF, qui vient, lui, de poser son parachute sur le canton de Pantin-Ouest.

«Si Jacques Isabet, qui est un vieil ami, ne nous avait pas trait