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Libération

Le PS chasse sur les bastions du PCF dans le 93.

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Il présente des listes dans des villes communistes.
publié le 26 février 2001 à 23h09

Les socialistes, le ministre de la Ville Claude Bartolone en tête, tentent un coup de poker en Seine-Saint-Denis: prendre Pantin au PCF et Aulnay-sous-Bois au RPR. L'opération est risquée. Malgré toutes les offensives, le RPR a su conserver deux fois Aulnay-sous-Bois (83 000 habitants) qu'il avait pris au PCF en 1984. Quant à la bataille Pantin (lire ci-contre), son issue reste incertaine. Résultat, alors qu'en 1995, le PS était passé de six à huit villes, il pourrait tout aussi bien perdre Villepinte (30 000 h.) où le maire socialiste sortant, Jean-Claude Mesjak, est entré en dissidence, et passer à côté de Sevran (48 000 h.) qui était pourtant à sa portée.

Conquêtes de 1995. Si le coup de force PS sur Pantin et Aulnay échouait, le PCF et la droite auraient tout lieu de se frotter les mains. Le rapport de force serait inchangé: sur 40 communes que compte le 93, 17 sont aux mains des communistes (dont 5 aux refondateurs), et 15 de la droite (dont 8 au RPR). Du coup, Claude Bartolone serait en difficulté au sein de sa fédération. Sa stratégie et son leadership sur le département seraient fortement contestés par ceux qui avaient été les artisans des conquêtes socialistes de 1995: le député-maire rocardien de Noisy-le-Grand (55 000 h.), Michel Pajon, qui a prudemment administré sa ville, et celui de Clichy-sous-Bois (28 000 h.), Claude Dilain, autre rocardien, dont il n'est pas exagéré de dire qu'il l'a sauvée de la faillite. Sans oublier le maire d'Epinay-sur-Seine, Bruno Le Ro