Menu
Libération

Ier: des électeurs noyés dans la masse.

Article réservé aux abonnés
Difficile de trouver des habitants dans ce quartier attirant touristes et banlieusards.
publié le 27 février 2001 à 23h11

Pas facile d'aller à la pêche aux électeurs dans le Ier. Sauf à se lever tôt. D'abord, ils sont peu nombreux. Avec 16 895 habitants au dernier recensement, soit une chute de 30 % en vingt-cinq ans, c'est le moins peuplé des arrondissements. Avec sa traduction sur les listes électorales. Ils étaient environ 12 000 en 1983. Ils sont 9 140 actuellement. Dont beaucoup de nouveaux, puisque l'année dernière il y a eu 1 450 nouveaux inscrits pour 1 300 radiations. Ensuite, il s'agit de ferrer les bons. Pas simple quand ils sont noyés dans la foule qui se presse vers le coeur de Paris, transformé en lieu de passage. Chaque jour, 500 000 personnes transitent par la gare RER des Halles, la première en Europe pour le trafic urbain. Aux banlieusards s'ajoutent les touristes qui se ruent vers le Louvre, les Tuileries, la place Vendôme. Sans oublier les flux migratoires vers les boutiques tendance, la Samaritaine, le BHV, le Carrousel du Louvre, le Forum des Halles, ses restaurants et ses 27 salles de cinéma ­ le premier des multiplexes avec 7 millions d'entrées par an ­, mais aucune d'art et d'essai. Mouvements browniens dans un arrondissement tronçonné d'est en ouest par la rue de Rivoli, la voie sur berge. Ou du nord au sud par l'avenue de l'Opéra. Une vraie frontière entre branchés des Halles et catholiques de Saint-Roch.

Maigre pitance. En cette période électorale, le bon poisson porte filet. Là encore, pas simple de marier le tract aux poireaux. Autre fois «ventre de Paris», le Ier n