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Libération

Le VIIIe sous le signe des enfants sages

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Les candidats réclament des crèches et de nouvelles écoles.
publié le 28 février 2001 à 23h12

Les chères têtes blondes. Elles ne votent pas encore mais toutes les pensées des candidats en lice dans le VIIIe arrondissement de Paris se tournent vers elles. A droite comme à gauche, les chefs de file se penchent sur le sort des bambins pour mieux récupérer le bulletin des parents. Dans ce quartier très chic de la capitale qui abrite la plus grande densité de sièges sociaux de grosses sociétés et de bureaux, où les prix de l'immobilier battent tous les records, la campagne, plus encore que dans d'autres arrondissements, tour ne autour des écoles surpeuplées et des crèches en nombre insuffisant.

«Le problème du VIIIe», c'est ce que François Lebel, le maire RPR sortant, en deuxième position sur la liste séguiniste conduite par Edwige Antier (DL), appelle «le syndrome des beaux quartiers. On a considéré que, comme nous étions riches, nous n'avions besoin de rien. Résultat, nous manquons d'équipements. Et le problème c'est que nous ne disposons pas de terrains disponibles, et quand il y en a, ils sont hors de prix». En cas de victoire de Philippe Séguin, Edwige Antier, pédiatre, serait d'ailleurs chargée de la petite enfance et de la famille auprès du maire. Un poste qui n'existe pas jusqu'à présent.

Sous-équipement. «Lebel découvre ce problème maintenant. Le maire sortant ne veut pas non plus voir les enfants courir sur les pelouses du parc Monceau puisqu'elles sont toutes interdites», explique Francis Benarroch, le candidat socialiste, sans illusions sur ses chances dans cet