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Libération

Montpellier: Freche, seul en son royaume

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Faute d'adversaires de poids, il espère être élu pour la 5e fois.
publié le 28 février 2001 à 23h12

Montpellier envoyé spécial

Le socialiste Georges Frèche est dans son fauteuil de maire sortant comme à la commedia dell'arte: «Je suis fatigué, grimace-t-il. C'est épuisant nerveusement de faire campagne dans le vide.» Pendant ce temps, en ville, les deux listes de droite miment leur jeu jusqu'à la caricature. «Ma liste "Demain à Montpellier" arrivera devant celle étiquetée RPR-UDF, explique le néogaulliste dissident Yves Loubatières. Parce que les gens ont horreur des partis.» «"Mieux vivre à Montpellier" passera devant Yves Loubatières parce que l'électorat a toujours sanctionné les diviseurs», répond en écho le RPR Olivier Dugrip. Le débat municipal paraît avoir là atteint ses cimes. Le tramway promène ses couleurs bleues dans la rue ensoleillée qui remonte de la gare. Georges Frèche signe à la mairie le dernier permis de construire pour le nouveau quartier Odysseum. Aucun sondage à commenter ne circule en ville. Il n'y a pas de fièvre des meetings non plus. Sur la place de la Comédie, la terrasse du Grand Café Riche respire un air tranquille de non-campagne électorale.

Lubie urbanistique. «Non, non, non, Georges Frèche n'est pas indéboulonnable. D'ailleurs, nous le battrons ce coup-ci», affirme l'UDF Bruno Barthez qui prend tous les accents qu'il faut pour convaincre. Ce colistier du RPR Olivier Dugrip a pourtant une façon singulière d'entamer la liste des récriminations à faire au sortant: «Pour ce qui est du développement de Montpellier, jusqu'à présent c'est bien...» C'