Avignon envoyé spécial
Bernadette, c'est la vedette. Madame Chirac est venue, hier, apporter son soutien à Marie-Josée Roig, la maire RPR d'Avignon qui se présente face à Elisabeth Guigou. Toujours le même discours, écrit et bien rodé depuis qu'elle joue les substituts du chef de l'Etat dans cette campagne des municipales. Que ce soit à Nancy, au Havre, à Paris, Yerres ou Toulon. Bottes et petit sac Chanel en peau de serpent coloré, elle fait à chaque fois un tabac.
L'absent omniprésent. Ovationné par les groupies du comité de soutien de Marie-José Roig, Bernadette Chirac a expliqué, hier, du haut de l'escalier de la permanence de la candidate RPR que les municipales sont «des élections très importantes», «que le mandat de maire est le plus beau», «que c'est la plus belle campagne qu'on puisse mener à part la campagne présidentielle». Petite incise: «Je crois me rappeler qu'elle a lieu l'année prochaine.» Et le tout suivi d'un appel à la mobilisation à droite: «Il reste dix jours. Battez-vous, battez-vous jusqu'à la dernière minute. Allez-y. Il ne faut pas négliger une voix, un milieu familial, un cercle associatif. Et même, il faut y repasser. C'est l'expérience de Jacques Chirac dont je témoigne.» Absent, l'époux est omniprésent.
Le chef de l'Etat assure n'être pour rien dans cette tournée électorale. Il assure: «Ma femme a toujours fait ce qu'elle voulait.» Avec sa bénédiction. Elle travaille pour lui, en vue de sa réélection, sur un tout autre registre que celui de sa fille