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Libération

Le IVe: beau et vide à la fois

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Le PS veut redynamiser le quartier. La droite n'en voit pas l'utilité.
publié le 1er mars 2001 à 23h48

«C'est vrai qu'il y a beaucoup de musées, mais ce n'est pas moi qui les ai construits. Et ce n'est quand même pas ma faute si les quartiers du centre de Paris sont historiquement les plus anciens!» Lucien Finel, le maire du IVe arrondissement et candidat tibériste derrière Laurent Dominati, trouve décidément ridicule la thématique de campagne de son adversaire socialiste. «Le IVe arrondissement ne doit pas devenir un arrondissement musée», explique la candidate du PS, Dominique Bertinotti pour résumer ses priorités. «Ce n'est même pas de la propagande politique, c'est dérisoire», ironise Lucien Finel. Vincent Roger, le candidat séguiniste, balaye de la même manière l'argumentation socialiste: «C'est ridicule. Je ne comprends pas sa logique. Le IVe arrondissement est sublime. C'est une chance d'y habiter. Moi, en tout cas, quand je sors de chez moi, je suis heureux!»

Critiques. Le IVe arrondissement s'étend le long de la Seine entre Bastille et Beaubourg. Les rues Saint-Antoine et de Rivoli lui servent d'artère centrale. L'Hôtel de Ville de plaque tournante. L'île Saint-Louis, Notre-Dame, la place des Vosges, l'hôtel Sully, Beaubourg et le village Saint-Paul de boussoles touristiques.

La rue des Rosiers est là pour symboliser la présence d'une forte communauté juive. Et la rue Vieille-du-Temple celle de la communauté gay. A ce tableau, Dominique Bertinotti ajoute une note négative: le dépeuplement de l'arrondissement. En 1960, le IVe comptait environ 60 000 habitants. Il n'en p