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Libération

Sex and the city, à Paris aussi

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Homos, transsexuels et strip-teaseuses ont leurs candidats.
publié le 1er mars 2001 à 23h48

La campagne municipale parisienne ne manque pas de sexes. Et affole la libido de l'électeur. Car tous les candidats prennent soin de le caresser dans le sens de ses préférences, qu'elles soient gays, transsexuelles ou hétéros.

Il y a, bien sûr, le vote de la communauté homosexuelle que les prétendants à l'Hôtel de ville courtisent de longue date. Au fil des mois, tous ont sacrifié à un exercice devenu inévitable: l'entretien à la presse gay. Rude compétition à l'issue de laquelle Bertrand Delanoë, qui a fait son «coming out» il y a deux ans, semble avoir conservé son avance initiale: 61 % des lecteurs parisiens du magazine homosexuel Illico et des utilisateurs du site Gay. com (1) ont l'intention de voter pour lui, loin devant le candidat des Verts, Yves Contassot (15 %) et Philippe Séguin (11 %). Jean Tiberi ne recueille que 3,5 %, tandis que les listes gays et lesbiennes, présentes dans quelques arrondissements, obtiennent 8 %.

Plus originale encore, la campagne se penche sur le sort des transsexuels. Avec, en porte-drapeau Camille Cabral, en deuxième position sur la liste des Verts dans le XVIIe arrondissement. Venue du Brésil, cette «femme coquette» avoue «la quarantaine» et s'affiche «transsexuelle», «au féminin» insiste-t-elle. Dermatologue, elle a exercé au service des maladies sexuellement transmissibles de l'hôpital Saint-Louis avant de prendre en main une association, PASTT (Prévention, action, santé, travail pour les transgenres), qui se consacre notamment à la prév