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Libération

Les écologistes, poil à gratter des socialistes à Grenoble

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Les transports urbains sont au coeur de la campagne.
publié le 5 mars 2001 à 23h51

Grenoble envoyé spécial

La droite colle de curieuses affiches à Grenoble. En arrière-plan, la ville est tout à fait nette. Devant, la photo de son candidat est floue. Une mise au point douteuse pour un résultat qui ressemble à l'état de l'opposition, en quête d'identité depuis la mise à l'ombre d'Alain Carignon. L'ancien ministre continue discrètement d'entretenir ses réseaux, alors que le RPR et l'UDF soutiennent Max Micoud, un pneumologue qui fait campagne en martelant: «Je suis le seul candidat d'union dans une ville de plus de 100 000 habitants à n'appartenir à aucun parti.» Un slogan qui reflète les déchirures de son camp.

Pour les élections, il faudra compter sur la gauche pour mettre une pincée d'incertitude dans les débats. Le maire socialiste, Michel Destot, n'a pas réussi à fédérer toute sa majorité. Les écologistes présentent leur liste avec des militants de «la gauche citoyenne», qui regroupe déçus du socialisme, responsables associatifs et syndicaux. Ensemble, ils comptent faire de Grenoble le «laboratoire politique» de la «3e gauche» qu'évoquait Cohn-Bendit aux régionales de 1999. Ses listes avaient attiré plus de 17 % des suffrages dans la ville.

Troisième ligne. Signe de l'influence des écologistes à Grenoble: la campagne des municipales se focalise sur le thème des déplacements urbains. Chaque candidat promet une troisième ligne de tramway, et les distinctions ne se font que sur le calendrier. La nouvelle ligne traverserait la ville d'est en ouest, empruntant l