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Libération

Les recettes complexes de la soupe à l'union

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Droite et gauche préparent l'après-premier tour.
publié le 5 mars 2001 à 23h52

Effusions avant les fusions. A droite comme à gauche, à une semaine du premier tour, on s'épanche déjà pour préparer le second. Avec en tête une question qui obsédera les états-majors de chaque camp dès dimanche soir: comment se rabibocher à la hâte au lendemain du 11 mars pour enlever le morceau le 18?

Appels. C'est évidemment à droite que le dilemme à résoudre est le plus délicat. En voie de marginalisation, le maire sortant, Jean Tiberi, ne cesse de gratter à la porte de Philippe Séguin pour ne pas disparaître. «Par respect de l'électeur, la droite doit se retrouver au deuxième tour, nos listes doivent fusionner. Sans cette union, nous allons au suicide collectif», a-t-il répété dans une interview au Journal du dimanche publiée hier.

Même s'il déplore une «brisure affective» avec Jacques Chirac et fustige «un RPR indigne» et «l'acharnement et la haine de certains proches [...] de l'Elysée», Tiberi, «gaulliste depuis cinquanteÊans», se veut soucieux de «faire gagner [son] camp». Il se montre donc unitaire pour deux. Question de survie.

Calculs. Le président du groupe RPR à l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a d'ailleurs volé à son secours, hier, en plaidant, sur Europe 1, pour une «rencontre» entre «grands responsables» de la droite au soir du premier tour pour recoller les morceaux entre séguinistes et tibéristes. «Attendons la fin du premier tour, puis choisissons les meilleurs moyens [...] pour conserver Paris», a expliqué Debré en laissant la porte ouverte soit à la