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Libération

Beziers de Judas des deux côtés

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A gauche, avec Gayssot, comme à droite, les listes d'union se sont bâties dans la douleur.
publié le 6 mars 2001 à 23h52

Béziers envoyé spécial

Pour un peu, le ministre communiste des Transports, candidat à la mairie de Béziers, aurait poussé la chansonnette devant les retraités attablés de la résidence ­ «par exemple "Le Portugais", de Joe Dassin, c'est très beau». Jean-Claude Gayssot adore chanter. Surtout quand sa femme Jacotte est là, précisent ses amis, «comme l'autre jour à Valras». Avec 57% d'intentions de vote attribués la semaine dernière au maire sortant DL Raymond Couderc par l'institut Ipsos, le ministre candidat n'est pas donné favori dans la course (1). Ces mauvais résultats s'ajoutent à ceux du CSA qui le donnaient déjà battu il y a un mois. Mais ces sondages n'ont pas l'air de lui couper le sifflet.

«Non, je ne peux pas venir, là. Je rentre déjeuner à la maison. Je n'ai même pas eu le temps de faire les courses...» Jean-Claude Gayssot est comme chez lui sous les platanes des allées Paul-Riquet. L'ancien cheminot biterrois devenu ministre a des amis d'enfance qui comptent dans la ville. A commencer par Gérard Bèzes, le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI), qui s'est inscrit à son comité de soutien. Ce lundi à midi, il sort d'une réunion avec les petits commerçants du centre-ville, organisée à sa permanence de campagne par le responsable de ce secteur à la CCI. Dans la même veine, ce sont les douze membres du bureau de cette CCI qui ont pointé leur nez à la réunion, le soir où Gayssot présentait sa liste... «Mais à 22h30 seulement, s'empresse de minimiser le dir