Dernier tour de piste parisien pour Philippe Séguin? Hier soir, le candidat officiel de la droite à l'Hôtel de Ville a réuni ses partisans au Palais des sports, dans le XVe arrondissement, pour un meeting à «vocation mobilisatrice». Mais dans une ambiance lugubre et face à quelque 2 000 personnes, le député des Vosges semblait déjà ailleurs. Sans crainte du grotesque, Roxane Decorte, débarquée de la tête de liste du XVIIIe arrondissement, siégeait sur l'estrade aux côtés des 19 autres chefs de file, entre Françoise de Panafieu et Michel Bulté.
D'une rare violence contre la gauche, le discours de Philippe Séguin avait des relents d'adieu, entrecoupés de thè mes annonciateurs des prochains combats qu'il espère mener. Dans cette optique, il a cherché tout à la fois à rebondir et à se dédouaner d'une défaite à Paris en s'en prenant autant à Jean Tiberi qu'à «l'irresponsabilité» de ceux qui ont joué «volontairement contre leur camp» sans oublier «la fange» des caricaturistes et humoristes, ou «la pensée unique de la gauche qui bloque la démocratie». Bref, du Séguin théoricien et cogneur, en quête de nouvelles idées pour l'opposition nationale mais déjà bien loin des préoccupations municipales.
D'emblée, l'ancien président du RPR s'est posé en victime «aux moyens dérisoires face à l'appareil d'Etat et face à l'appareil de l'Hôtel de Ville». Mais à l'entendre, lui et les siens ont tant «résisté à toutes les attaques, à toutes les vilenies» que «tout reste ouvert» dans ce scrutin. Mul