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Libération

DSK se chauffe à Sarcelles avant sa législative partielle

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Numéro 2 sur la liste, il recherche une légitimité électorale.
publié le 7 mars 2001 à 23h53

«Quoi?....C'est pas vrai! Ne bouge pas, je suis à Sarcelles dans deux minutes.» Au volant de sa Safrane noire, Dominique Strauss-Kahn esquisse un sourire en raccrochant son portable. La rumeur qui lui est parvenue quelques heures plus tôt se confirme: faute d'avoir déposé sa liste dans les délais, l'opposition ne sera pas représentée aux municipales à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). L'ancien ministre a tôt fait de rejoindre François Pupponi, son ancien adjoint devenu maire de Sarcelles. Entre eux, c'est un sujet de plaisanterie. Pupponi: «Tu te rends compte, une heure avant l'expiration du délai, les leaders de la droite ont fait le tour de leurs sympathisants pour tenter de compléter leur liste. Ils ont même sonné chez une militante PCF, en pensant tomber chez une de leurs candidates. C'est dramatique, ils ne connaissent même pas l'adresse des leurs!» Strauss-Kahn hoche la tête. La droite à la ramasse à Villiers-le-Bel, la nouvelle est savoureuse: la commune est dans la 8e circonscription du Val-d'Oise, celle que DSK avait emportée en 1997, celle qu'il entend reconquérir le 25 mars lors de la législative partielle déclenchée par ses soins.

Electeur francilien versatile. Consulté début décembre, Lionel Jospin l'avait mis en garde: d'accord pour laisser son ancien lieutenant se représenter devant les électeurs, mais à condition que la victoire soit certaine. Or l'électeur francilien est versatile. DSK lui-même s'était enlisé dans une terre pourtant traditionnellement acquise à l