Guerre de succession, guerre de sécession. Dans le IXe arrondissement, le RPR s'étripe pour le siège de Gabriel Kaspereit. «Gaby», 82 ans en juin, quarante années de mandat, ne décolère pas depuis qu'il s'est fait détrôner aux dernières législatives par Pierre Lellouche avec l'aide de Vincent Reina, alors son premier adjoint à la mairie. Il affirme: «J'ai été mis à la porte par Jacques Chirac. Mais j'ai choisi de ne rien dire dans l'intérêt de l'arrondissement.» Ce qui ne l'empêche pas d'écrire dans le dernier édito de son bulletin paroissial: «J'ai écrit le premier en 1962... Cela a duré trente-cinq ans, jusqu'en 1997, où mon journal m'a été dérobé.» Par qui? Silence. Pas un mot sur le député RPR Pierre Lellouche et son suppléant Vincent Reina qui l'ont battu aux législatives. Dans le IXe, la haine se joue sur le tempo des chaises musicales.
Minus. D'origine tunisienne tous deux, les alliés d'hier, Lellouche et Reina, sont ennemis depuis qu'ils se sont disputé âprement la section RPR. «Il a été touboniste au moment du putsch. Et maintenant, il est tibériste après avoir été aspiré vers le haut», dit Lellouche de Reina en pensant très fort que c'est un minus: «Il a beaucoup souffert de la férule de Kaspereit. Il bosse, il a le niveau qu'il a.» L'autre n'est pas en reste. Il qualifie son adversaire, ex-conseiller diplomatique de Jacques Chirac, de «pigeon voyageur ramasse-tout».
Entre deux aigreurs, Kaspereit a fait son choix. Non sans mal, après avoir élargi sa pensée à Philipp