Toulouse de notre correspondant
Achacun son stress. Sur les bords de la Garonne, l'UDF Philippe Douste-Blazy rabroue les photographes au motif que la lumière du moment ne le mettrait pas en valeur «je vous appellerai quand il fera soleil». Le médecin candidat socialiste, François Simon, lui, n'arrive pas à se guérir du rhume qui lui colle au nez depuis dix jours «ça fatigue mais ça ne m'empêche pas de courir». Magyd Cherfi, le parolier de Zebda, dix-neuvième de la liste Motivé-e-s, découvre le trac de la scène politique: «C'est pour me mettre la pression que tout le monde me répète que la clé du scrutin est entre nos mains?» A cinq jours du premier tour de l'élection municipale, l'incertitude qui pèse sur les résultats renvoie les candidats à leur caricature.
Comme on cravache son cheval, les équipes de Douste, toujours conseiller municipal et député de Lourdes (lire ci-contre), diffusent des tracts sur le marché Saint-Cyprien. «C'est le travail naturel d'un candidat», sourit un adjoint sortant, une pile de papiers sous le bras. Il prend la tangente pour ne pas répondre quand un passant lui fait remarquer que ce travail-là n'était pas nécessaire du temps de Dominique Baudis. Ils sont au moins deux de ses colistiers à ne pas prêter foi aux quelques sondages qui promettent une large victoire à Douste-Blazy: «On a plutôt intérêt à mobiliser les électeurs.»
Douste est «sur le terrain». Le candidat prend ses précautions. Il est «sur le terrain». Lui s'occupe de rencontrer les co