Lyon de notre correspondant
Ce jour-là, Michel Mercier, sénateur UDF, voulait narguer Gérard Collomb, son principal adversaire à Lyon pour la succession de Raymond Barre. Il avait donné rendez-vous à ses colistiers devant la mairie d'arrondissement que gère le socialiste, pour trinquer sous ses fenêtres, avec saucisson et pots de beaujolais. Mais il était en retard. Alors, c'est Gérard Collomb qui a sorti tables et bouteilles pour payer lui-même l'apéro. «Bienvenue dans le IXe», a-t-il lancé aux amis de Mercier, qui n'ont pas osé refuser. Le lendemain, dans Lyon-Figaro, une photo le montrait levant son verre, hilare et bien entouré. L'anecdote, qui a fait le tour de Lyon, résume assez la campagne méritante mais maladroite de Michel Mercier. Le candidat officiel de la droite n'a pas la vie facile. Il subit les événements et n'arrive pas à se défaire de la double pression qu'exercent sur lui Gérard Collomb et surtout Charles Millon. Le président de la droite libérale et chrétienne reste candidat dissident, et il pourra se maintenir dans tous les arrondissements lyonnais. L'épine plantée dans les pieds de la droite lyonnaise s'est transformée en pal. L'UDF se retrouve au supplice.
Cernes et rides. Exclu de la confédération centriste en 1998 après s'être fait élire à la présidence du Conseil régional avec les voix du Front national, Charles Millon tient sa revanche. Le destin de la droite lyonnaise dépend de son attitude. Pour l'instant, il exige une fusion. «Si on veut réunir la