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Libération

Chirac pense à la fusion, le RPR veut éviter l'implosion

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Pendant ce temps, Séguin et MAM s'écharpent.
publié le 8 mars 2001 à 23h55

Paris flanque le blues à Jacques Chirac. Sur fond de passe d'armes en Philippe Séguin et Michèle Alliot-Marie, le chef de l'Etat ne sait plus sur quel pied danser pour rebondir après la défaite annoncée de la droite. Depuis quelques semaines, il s'interroge et interroge ses visiteurs. «Il hésite sur tout», dit un de ses proches. «Il ne sait pas quel cheval enfourcher», remarque un autre. Doit-il privilégier «la fusion» des partis de droite, comme le lui a recommandé Jérôme Monod, son conseiller politique? «Il reconnaît que ça sera difficile à réaliser dans un délai rapide pour être opérationnel avant l'échéance de 2002», observe un troisième. Ou doit-il recentrer sa campagne présidentielle sur un RPR relooké?

Promotion. Rentré lundi à l'Elysée après une opération des deux hanches, Jérôme Monod s'agite beaucoup. D'ores et déjà, l'ancien PDG de la Lyonnaise des eaux, après avoir reçu de nombreux parlementaires depuis janvier, a programmé pour le lendemain des municipales la nomination de François Fillon comme secrétaire général du RPR. Le député de la Sarthe, président de la région Pays-de-la-Loire, remplacerait le sénateur de la Haute-Loire, Adrien Gouteyron.

Jérôme Monod, qui ne porte pas dans son coeur Michèle Alliot-Marie, voit un triple intérêt à cette promotion. François Fillon est favorable à la «fusion» des différentes composantes de l'opposition, contrairement à la présidente du RPR, qui freine des quatre fers. A 47 ans (contre 67 à Adrien Gouteyron), il pourrait redyna