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Libération

A Nîmes, ceux d'en haut sontpriés de ne pas s'abstenir.

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Appels aux votants de la ZUP pour sauver la mairie PCF.
publié le 15 mars 2001 à 0h03

Nîmes envoyé spécial

Ici, c'est «en haut». La ville, elle, est «en bas» avec ses arènes et sa Maison carrée, le centre historique de Nîmes (Gard). Ici, c'est la ZUP, la ZEP, la zone, les quartiers en difficulté. Des tours qui succèdent à des barres. Du linge aux fenêtres mis à sécher, des caves occupées, des aires de jeux détériorées, des supérettes tagguées. Et, en plus, ce fichu mistral qui colle le bourdon. C'est ici que l'élection municipale nîmoise se joue. Ce sont les citoyens de ces quartiers populaires de Valdegour et Pissevin qui vont choisir entre la liste de gauche plurielle et la liste de droite unie. Ce sont eux qui vont accorder un second mandat au communiste Alain Clary ou donner sa chance au RPR Jean-Paul Fournier, six ans après la fin de l'ère Bousquet, Monsieur Cacharel. Ce sont eux qui vont «laisser» au PCF la gestion d'une ville de plus de 100 000 habitants ou vont donner un coup d'arrêt symbolique au communisme municipal.

«Réservoir». Ici, le 11 mars, on a voté encore moins que dans le reste de la ville. Les «hauts» se sont abstenus à près de 55 %. Quinze points de mieux ­ ou plutôt de pire ­ qu'«en bas». Si bien qu'à Nîmes, c'est le parti des abstentionnistes qui l'a emporté. Haut la main. Avec 44 % d'abstention (contre 36 % en 1995), les non-votants distancent largement les deux candidats du second tour, crédités chacun de 34 % des suffrages. Clary devance de 83 voix seulement son challenger. Alors, depuis dimanche, la chasse aux abstentionnistes est ouv