La droite serre les rangs et prépare sa sortie. En l'espace de quarante-huit heures, elle a tenté de ripoliniser sa façade, sous la pression conjuguée de l'Elysée et du RPR. Fusionnée dans le IXe, conduite par des tibéristes, des séguinistes ou des «indépendants» dans dix arrondissements et avec deux listes concurrentes dans neuf autres, elle se présente au second tour avec un dispositif pour le moins bancal.
Pour l'électeur de droite, une question légitime se pose: qui sera son maire en cas de victoire des tibero-séguinistes? A cette interrogation, Michèle Alliot-Marie a répondu hier sur Europe1: «Philippe Séguin a vocation à être notre candidat.» Un peu plus tôt sur RTL, le maire de Paris avait, lui, indiqué qu'il était toujours candidat à sa succession et précisé que ni Philippe Séguin, ni Françoise de Panafieu, ni Edouard Balladur n'avaient, à ses yeux, joué «le jeu de l'union, de l'unité». Pour tenter d'amadouer Jean Tiberi, orphelin du RPR depuis qu'il en a été exclu, MAM a estimé que la «réconciliation était quelque chose de normal» après les municipales avec le maire sortant. Tiberi adjoint de Séguin à l'Hôtel de Ville ou l'inverse? En tout cas, Edouard Balladur est favorable à une entrevue entre les deux hommes, pour parvenir à un maximum de listes uniques dans les arrondissements: «Il est question d'une rencontre. Je souhaite que cette rencontre ait lieu», a-t-il dit hier.
La fusion refusée jusqu'alors par le député des Vosges, aurait immanquablement lieu dans l'ence