Toujours pas de fumée blanche au-dessus de l¹Hôtel de Ville. Paris a bien un nouveau maire mais pas encore d¹exécutif pour diriger la Ville. Bertrand Delanoë veut prendre son temps pour composer sa future équipe. Il l¹a répété, hier, lors de la première réunion du groupe PS au Conseil de Paris, qui a vu l¹élection de Patrick Bloche à sa tête. Ménageant le suspense, Bertrand Delanoë a affirmé vouloir «s¹interdire de faire en un jour ce [qu¹il] peut faire en cinq», et que «tout pouvait changer jusqu¹à dimanche», jour de l¹élection du maire et de ses adjoints par le Conseil de Paris. De fait, constructions et déconstructions semblent s¹opérer d¹heure en heure. De quoi susciter des rumeurs et des aigreurs, de l¹agitation dans les rangs et un début de cacophonie avec des alliés turbulents comme les Verts. «Ça change tous les jours dans son esprit. Il fait et défait les listes de son exécutif. On retrouve en ce moment le Delanoë cassant et autoritaire d¹avant la campagne. Tout ça est pénible et crée un climat déplorable», se plaint un maire d¹arrondissement PS. Il n¹est pas le seul: depuis lundi, les nouveaux conseillers de Paris et maires d¹arrondissement socialistes passent une bonne partie de leurs journées à s¹appeler pour faire le point sur les propositions reçues ou pas. Dans le même temps Bernard Bled, secrétaire général de l¹administration sortante, ne se prive pas, comme d¹autres pontes tibéristes, de narguer la nouvelle équipe en multipliant les déclarations sarcastiques