Parité de candidats ne fait pas parité d'élus. Il y a toujours plus d'hom mes que de femmes à siéger dans les conseils municipaux. Les statisticiens du bureau des élections au ministère de l'Intérieur sont formels. Ils ont dénombré parmi les 83 010 élus dans des communes de plus de 3 500 habitants (seuil en dessous duquel la parité ne s'appliquait pas), 39 373 femmes. Soit 47,43 %.
Arithmétique. Où sont passées les 2,57 % de femmes nécessaires pour obtenir une parité parfaite? Elles se sont évanouies dans l'arithmétique électorale. La loi du 6 juin 2000 sur la parité contraint chaque liste candidate aux municipa les à présenter autant d'hom mes que de femmes mais par groupe de six. Autrement dit: sur six personnes, on peut trouver une femme et un homme alternativement ou trois hommes puis trois femmes, etc. Or, quelle que soit l'ampleur de la victoire, les membres d'une même liste ne sont pas tous élus. La statistique du ministère de l'Intérieur démontre que ce sont les femmes qui passent à la trappe. De plus, quelle que soit la taille de la commune, chaque conseil municipal est composé d'un nombre impair d'élus. Dans de nombreux cas, le dernier élu est un homme. Cette prime au masculin n'est sans doute pas systématiquement volontaire. Il n'empêche. Le résultat est là: les femmes ne sont pas encore représentées à parité dans les assemblées municipales.
Elles le sont tout de même plus qu'après la précédente consultation de 1995. Les conseillers municipaux sortants comptaient 21