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Libération

Le PCF secoué, hue tente la méthode Coué.

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Il n'entend pas changer de ligne malgré l'échec électoral.
publié le 23 mars 2001 à 0h09

Quitte ou double? Double! Considéré par certains communistes comme le responsable de la défaite du PCF aux élections municipales, Robert Hue contre-attaque ce matin dans l'Humanité. Pas question de s'arrêter ou d'amener le PCF à quitter le gouvernement: «Je suis bien décidé à aller de l'avant. Je suis quelqu'un de responsable [...]. Je ne suis pas de ceux qui tentent de trouver un bouc émissaire ou plusieurs. [...] Je me sens dans la plénitude de mes moyens pour relever ce défi», explique le secrétaire national du PCF qui confie que la reconquête de l'opinion «c'est dur». «Mais j'ai confiance.»

Depuis dimanche, Hue est fortement secoué. L'ampleur de la déroute l'a pris par surprise. Face à l'ampleur des dégâts, chacun y est allé de sa solution. Il y a ceux qui ont demandé sa démission, tel Patrice Carvalho, député de l'Oise, ou qui ont mis en cause la responsabilité de l'actuelle direction du PCF, comme André Gerin, député-maire de Vénissieux (Rhône). Mais leurs analyses sont minoritaires dans le parti, en tout cas au conseil national, issu du congrès de Martigues de mars 2000, largement dominé par les «huistes».

«Plus de couleuvres». D'au tres, tel Alain Bocquet, patron des députés communistes, mettent la pédale douce: «Il n'y a pas le feu au lac.» Enfin, les derniers réclament un PCF plus «identifié». Et l'embryon de débat tourne autour de la place du PCF dans la gauche plurielle. C'est par exemple le cas de Michel Deschamps, membre du collège exécutif, qui donne sa feuille