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Libération

Sans vague, la gauche se rattrape aux cantonales.

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Elle remporte huit présidences, trois de plus que prévu.
publié le 24 mars 2001 à 0h11

La gauche a au moins gagné le troisième tour. A défaut de vague rose aux élections municipales et cantonales, elle s'est laissé bercer vendredi par une houle tranquille qui lui a apporté trois bonnes surprises.

Au soir du deuxième tour des cantonales, le PS n'affichait qu'un gain modeste de cinq conseils généraux (Vaucluse, Haute-Saône, Creuse, Eure et Isère). Vendredi, jour de désignation des patrons des assemblées départementales, la gauche a réussi à conserver deux présidences compromises, celles de Meurthe-et-Moselle et d'Ardèche, et à en conquérir une qui semblait hors de portée: celle de la Corse-du-Sud, où la droite demeure majoritaire en sièges.

Mais la tambouille insulaire a ses raisons que la politique continentale ne connaît pas forcément. L'expérimenté Noël Sarrola (divers gauche), 81 ans, n'est donc sorti du maquis qu'au troisième tour, pour l'emporter face au sénateur (divers droite) Louis-Ferdinand de Rocca-Serra... grâce aux soutiens du député RPR Roland Francisci et du président sortant, le bonapartiste Marc Marcangeli, déjà battu à la mairie d'Ajaccio.

En Meurthe-et-Moselle, Michel Dinet (PS) a été réélu dans son fauteuil présidentiel conquis en 1998 avec les voix de deux conseillers sans étiquette qui l'avaient emporté contre des candidats PS. Courtisés tout au long de la semaine, ils se sont finalement ralliés «à un homme, Michel Dinet, et un projet, et non à une appartenance politique». Même coup de théâtre en Ardèche, où le socialiste Michel Teston a été r