C'est le lancement du deuxième étage de la fusée Strauss-Kahn. Avec un petit retard à l'allumage. Après sa victoire ­ en tant que deuxième de liste ­ au premier tour des municipales de Sarcelles, l'ancien ministre des Finances entendait frapper un grand coup et retrouver dès ce dimanche son siège de député, lors de la législative partielle de la huitième circonscription du Val-d'Oise (une partie de Sarcelles, Garges, Arnouville, Villiers-le-Bel). Il ne fait guère de doute qu'un second tour sera nécessaire, pour cause d'abstention massive. «Le taux de participation devrait avoisiner les 30 %. Dans ces conditions, il faudrait que je réalise un score de 80 % pour rassembler suffisamment d'inscrits», commente DSK, résigné.

Le scénario de départ était sensiblement différent. Strauss-Kahn, en demandant à sa suppléante Raymonde Le Texier de démissionner le 13 février, pensait surfer sur la vague rose annoncée et faire un retour triomphal au Palais-Bourbon. A un an des échéances majeures, l'onction du suffrage universel était nécessaire pour un DSK éclaboussé par les affaires mais désireux de jouer les premiers rôles dans le dispositif de Lionel Jospin. Mais voilà, la conjoncture s'est révélée moins bonne que prévu. A Garges, la maire sortante RPR Nelly Olin a été réélue au premier tour avec 60 % des voix, et Arnouville est resté à droite.

Retour au terrain... DSK a donc levé un peu le pied depuis une semaine. La campagne est discrète: réunions d'appartements, distribution de tracts,