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Libération

Un petit remaniement, en attendant le grand

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Matignon colmate le départ des cumulards sans bouleversement.
publié le 26 mars 2001 à 0h11

Tout ministre a droit à son quart d'heure de célébrité. Aujourd'hui, ou demain matin au plus tard, Louis Besson, discret secrétaire d'Etat au Logement depuis quatre ans, va provoquer à lui tout seul un remaniement. Réélu maire de Chambéry (Savoie), Louis Besson a choisi: contrairement à 1997, il ne renoncera pas au fauteuil de premier édile de sa ville, et, pour se mettre en conformité avec la règle du non-cumul remise en vigueur par Lionel Jospin, préfère abandonner son secrétariat d'Etat. Un départ qui constitue la première traduction concrète du ratage dessocialistes aux élections municipales.

Grogne. Pour autant, l'intérêt de ce mini-remaniement, c'est surtout ce qu'il aurait pu être et ne sera pas. D'abord avec les partants. Ils ne seront que deux: Louis Besson, donc, et Dominique Gillot, secrétaire d'Etat aux Personnes âgées et aux Handicapés, qui a conquis la mairie d'Eragny (Val-d'Oise) avec seulement trois voix d'avance. La semaine dernière, Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur, réélu maire du XVIIIe arrondissement de Paris, et Michel Sapin, ministre de la Fonction publique et réélu maire d'Argenton-sur-Creuse (Indre), ont fait mine d'hésiter à partir. Ils ont ronchonné et mis en scène leur grogne. Mais, vendredi, comme prévu, ils ont fait passer le message à Matignon pour dire que, tout compte fait, ils restaient. La rébellion des minis tres n'a duré que quatre jours.

Autre enseignement: Dominique Gillot, qui avait été chargée des Personnes âgées et des Handicapé