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Libération

Calendrier électoral:Chirac s'inverse.

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Au nom de l'union de la droite, le débat semble enterré.
publié le 27 mars 2001 à 0h12

La droite savoure ses succès aux municipales. Et évite tout ce qui fâche. Le credo, c'est union, union, union. L'Elysée a fait passer cette consigne sur un sujet qui tient à coeur à Jacques Chirac: l'inversion du calendrier électoral 2002, qui vise à faire passer les législatives après la présidentielle. Adopté en première lecture le 20 décembre avec l'appui de 25 députés UDF, le projet de loi doit passer à nouveau devant l'Assemblée nationale le 3 avril. Jacques Chirac s'y oppose, mais il doit agir avec des pincettes avec les députés centristes.

Adrien Gouteyron, secrétaire général du RPR pour quelques jours encore, a invité, hier, ses troupes à «ne pas dramatiser» l'éventuelle adoption de l'inversion du calendrier. Les parlementaires ont «leur liberté, cela ne veut pas dire que l'acte ne soit pas grave», a-t-il affirmé sur RMC, en admettant que le vote des parlementaires UDF «ne défavoriserait pas M. Jospin». Le député UDF Renaud Dutreil, à l'origine de l'association Alternance 2002 avec Jérôme Monod, conseiller politique de Jacques Chirac, a abondé dans ce sens. «L'union n'exclut pas la diversité des opinions. Nous ne voulons pas faire du thème de l'inversion une pomme de discorde. Ce serait une mauvaise chose pour l'opposition. Lionel Jospin veut modifier les règles du jeu avant le match. C'est assez peu loyal. Des parlementaires, obnubilés par l'élection présidentielle, ont mordu un peu vite à l'hameçon», a-t-il regretté sur France 2, en refusant de faire à ses collègues