Menu
Libération

Rumeurs et arrangement dans le Vaucluse.

Article réservé aux abonnés
Retour sur élections, où l'on voit que le RPR s'est entendu avec le PS et non le FN.
publié le 27 mars 2001 à 0h12

Avignon contre Orange. Un troc vauclusien entre le RPR et le Front national pour faire battre Elisabeth Guigou dans la Cité des papes et permettre à Jacques Bompard de conserver sa mairie. Au soir du deuxième tour, la ministre de l'Emploi et de la solidarité dit en avoir la certitude au vu de sa défaite. Depuis sa permanence, elle n'hésite pas à dénoncer ce «pacte souterrain» avignonnais et le jeu de la droite traditionnelle qui «organise en connivence avec le FN le recyclage électoral de l'extrême droite».

Tout pourrait effectivement le laisser penser. A commencer par l'appel entre les deux tours du représentant FN à Avignon, Thibaut de La Tocnaye, à voter pour la maire sortante RPR, Marie-Josée Roig. Puis les désistements réciproques à Bollène, une commune limitrophe d'Orange, où l'épouse de Jacques Bompard s'est retirée de la cantonale, alors que le RPR Pierre Bressieux abandonnait la course à la mairie. D'autres reprochent encore aux gaullistes d'avoir mis volontairement un candidat de peu d'envergure en face du maire sortant d'Orange, afin de ne pas le gêner. Un faisceau de présomptions qui peut laisser croire à une véritable entente entre la droite républicaine et l'extrême droite.

Ce que dément le candidat FN Thibaut de La Tocnaye, fils de l'un des auteurs de l'attentat du Petit-Clamart contre de Gaulle en 1962: «Vous pensez bien que, s'il y avait eu accord, nous l'aurions fait savoir, parce que c'était l'un des moyens de prouver que nous avions rompu le cordon sanitair