Tangage au RPR. François Fillon a démissionné, hier, du poste de conseiller politique du mouvement gaulliste. «La stratégie suivie par l'état-major du RPR ne correspond pas à une bonne lecture de la société. Il y a trop de timidité à l'égard du processus d'union», remarque le président du conseil régional des Pays de la Loire. Séguiniste, membre fondateur d'Alternance 2002, partisan d'«une grande force de droite moderne organisée en courants», il était en désaccord total avec la ligne de Michèle Alliot-Marie.
La présidente du RPR freine des quatre fers la création d'une telle structure unitaire qu'elle qualifie de «montage artificiel et éphémère». Dimanche, tirant les leçons des municipales, elle avait répété que «le gaullisme n'est soluble ni dans l'eau tiède ni dans un programme minimum», avant de décrier ceux qui «s'étaient préparés pour exploiter un lendemain de défaite», «la pensée unique» et «les modes parisiennes».
Forcing. Derrière ce clash, s'en profile un second entre l'Elysée et MAM. Dans l'optique d'une nouvelle défaite pour la droite aux municipales, Jacques Chirac et Jérôme Monod, son conseiller politique qui pilote Alternance 2002, avaient fait le forcing depuis plus d'un mois pour que Fillon soit nommé secrétaire général du RPR à la place d'Adrien Gouteyron. MAM a louvoyé, avant de se braquer. Confortée dans «son nationalisme de chapelle» par la «vague bleue», ulcérée que François Fillon réclame «les coudées franches» pour accélérer le lancement d'Alternance 20