Thérapie de groupe communiste. Douze jours après la baffe des élections municipales, les députés PCF se sont retrouvés hier, pour en parler. Car, pour l'heure, il semble que seuls les mots servent d'exutoire. Devant le flot de paroles, Alain Bocquet, leur président, a proposé que le groupe se réunisse rapidement en séminaire, durant une demi-journée, pour poursuivre la catharsis.
Boîte à idées. «C'était grave, sain et prometteur», a expliqué Maxime Gremetz (Somme), à la sortie de la réunion qui a duré plus de deux heures et demie, «il y avait une tonalité optimiste», a insisté André Gerin (Rhône), «j'ai entendu des propos d'une qualité rare», a renchéri Georges Hage (Nord). Ces trois parlementaires, pas follement réputés «huistes», ont répété ce qu'ils disent depuis plusieurs jours. Personne, cependant, n'a épilogué sur la suggestion de Patrice Carvalho (Oise) qui avait réclamé, mercredi, la tête de Robert Hue. «Un coup de poignard dans le dos. Ce serait la solution de facilité», selon plusieurs députés. Georges Hage a redemandé le départ des ministres communistes du gouvernement, André Gerin a souhaité que la direction du parti, «dans un acte symbolique, remette son mandat» et Maxime Gremetz que «le PCF apparaisse utile». Selon lui, les communistes cumulent le double handicap de «payer» quand les électeurs critiquent le gouvernement et d'avoir «un positionnement qui n'est pas lisible».
Dans la boîte à idées, Alain Bocquet a glissé la suggestion que les élus communistes aillen