Depuis les municipales, les Verts poursuivent leur rêve: prendre la place du Parti communiste. Et s'imposer comme premier partenaire du PS au sein de la gauche plurielle. Cette ambition, les écologistes la légitimaient avant ce scrutin par la certitude d'être en phase, plus que les autres composantes de la majorité, avec les préoccupations sociétales (environnementales, alimentaires...) des Français. Ils peuvent désormais s'appuyer sur l'arithmétique électorale pour pousser les feux. Ils progressent et le PCF prend l'eau de toute part.
Dès le lendemain du second tour, ils ont pressé leur partenaire socialiste pour que leur progression soit prise en compte dans les négociations à venir pour les législatives de 2002. Ils ont remis, sans trop y croire, la réforme du mode de scrutin sur le tapis. Ils aimeraient que Jospin, comme promis dans les accords Verts-PS de 1997, y mette une dose de proportionnelle. Ils ont réaffirmé, en y croyant davantage, leur souhait de disposer, après les prochaines législatives, d'un groupe parlementaire. C'est-à-dire de compter au moins 20 députés. «Je pense que c'est à Lionel Jospin de réfléchir, a presque menacé Noël Mamère. Il connaît la place des Verts qui sont maintenant le deuxième pilier de la majorité. C'est à lui de savoir ce qu'il veut.»
Equation. L'accent mis sur cette exigence démontre en tout cas une chose: les Verts, même regonflés, savent qu'il leur faudra encore attendre un an pour être certains de ne plus rêver. «L'équilibrage de la