Menu
Libération

A droite, préparatifs d'union à reculons

Article réservé aux abonnés
Cacophonie à l'issue d'une réunion de ses parlementaires.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

C'est parti. Les chiraquiens ont lancé hier les grandes manoeuvres pour la présidentielle et les législatives de 2002. Le terrain a été préparé à l'Assemblée nationale avec une réunion à huis clos des parlementaires de droite. Objectif: «Donner de l'espoir au peuple de droite» avec la mise sur pied d'un groupe unique de l'opposition, prémices d'une grande formation de la droite et du centre unifiés. Ce parti pourrait voir le jour dès le 4 avril lors de la première convention d'Alternance 2002, structure pilotée depuis l'Elysée par Jérôme Monod, conseiller politique de Jacques Chirac. L'idée est de surfer sur la «vague bleue» des municipales et d'attirer sous cette bannière 100 000 adhérents nouveaux pour porter la campagne du chef de l'Etat.

Mais comme rien n'est simple à droite, la bataille pour l'union est déjà un combat. Hier, pour cette grand-messe de rentrée, à peine la moitié des députés et sénateurs s'étaient déplacés. Parmi les absents, deux candidats à la présidentielle, Alain Madelin, président de DL, et François Bayrou, patron de l'UDF. A la sortie, aucun des présidents de groupe n'était franchement sur la même ligne. Une vraie cacophonie. Pour Jean-François Mattei (DL), «chacun s'est engagé à consulter ses parlementaires pour savoir s'ils veulent ou non un groupe commun, le résultat étant communiqué le 4 avril». A ses côtés, Jean-Louis Debré, chef de file des gaullistes, a indiqué que Jean Arthuis, président des sénateurs centristes, était, lui, «opposé à la créat