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Libération

Le processus de Matignon suspendu à la langue corse.

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Jean-Guy Talamoni annonce qu'il bloquera le débat si on lui réclame de nouvelles concessions.
publié le 29 mars 2001 à 0h14

Jean-Guy Talamoni n'acceptera pas de nouvelles concessions. A un mois de l'ouverture du débat sur le futur statut de la Corse, prévu fin avril-début mai à l'Assemblée nationale, le chef de file de Corsica Nazione prévient: si jamais le Conseil constitutionnel devait «bloquer» le processus de Matignon «à cause de la question de la langue corse», ce serait un casus belli. En clair, les nationalistes, partisans au départ de l'enseignement obligatoire du corse en maternelle et en primaire, considèrent être allés au bout des concessions possibles en acceptant «un enseignement généralisé» de la langue sur les horaires de cours. Et tant pis si cela doit faire capoter l'ensemble du processus devant les juges constitutionnels, a clairement affirmé, hier, Jean-Guy Talamoni devant la mission parlementaire d'information sur la Corse, dirigée par Bernard Roman, président (PS) de la commission des Lois. Talamoni était auditionné avec les présidents de tous les groupes représentés à l'Assemblée territoriale et son président.

Titillements. La question de «l'enseignement obligatoire de la langue corse» continue à titiller la fibre républicaine des parlementaires. Pourtant, Bernard Roman a bien pris soin de rappeler qu'il ne s'agissait dans l'article 7 du projet de loi que de généraliser l'offre d'enseignement de la langue insulaire, comme cela se fait en Polynésie, mais rien n'y a fait. D'autant plus que, dans son avis, le Conseil d'Etat avait estimé que cette disposition, malgré la possibili