Un temps, il a cru qu'il y aurait droit. Lui aussi. Surtout lorsque le député (DL) de Mayenne François d'Aubert s'est levé dans l'hémicycle pour interroger le gouvernement. Finalement, non. Il n'a été question «que» de fièvre aphteuse. Assis au premier rang sur les bancs du gouvernement, Michel Sapin a soufflé. La droite n'a pas repris à son compte l'information selon laquelle la commission d'instruction de la Cour de justice de la République (CJR) allait enquêter sur son éventuelle responsabilité de ministre dans l'affaire du Crédit Lyonnais. Pas cette fois.
Retour de Pékin. A part ça, le petit monde des députés était, hier, partagé en deux. Il y avait ceux qui parlent parce qu'il faut bien le faire. Et ceux qui se taisent parce qu'ils ne veulent pas trop en dire. Arnaud Montebourg fait partie de la seconde catégorie. Le député PS de Saône-et-Loire arborait une superbe chemise tricolore. Couleur République. Muré dans un «silence de labeur», il continue de collecter auprès de ses collègues des signatures afin de tenter de faire comparaître Jacques Chirac devant la Cour de justice de la République. Il en faudrait 58, soit 10 % de l'effectif total de l'Assemblée. Aux dernières nouvelles, ils seraient 40 pétitionnaires. Valéry Giscard d'Estaing s'est tu, lui aussi. L'ancien président de la République aurait pu faire part de son expérience. En 1974, locataire de l'Elysée, il avait été entendu au titre de prévenu dans une affaire de diffamation. Hier, il avait pré