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Libération

Jospin droit dans ses certitudes.

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publié le 2 avril 2001 à 0h21

Lionel Jospin cherche encore sa bonne étoile. Samedi, le Premier ministre a réuni sa galaxie de ministres pluriels à l'Observatoire de Paris, avant de délivrer prochainement son oracle aux Français. Motif officiel de la convocation: tirer les leçons du revers de la gauche aux municipales. Raison officieuse: comment vaincre en 2002. En élèves appliqués, les 33 membres du gouvernement ont, quelques minutes avant la cloche de 10 heures, passé la porte du haut lieu de la recherche astronomique. L'ensemble jean-polo blanc de Laurent Fabius (Finances) et le chapeau mou à la Mitterrand de Jean-Luc Mélenchon (Enseignement professionnel) n'ont pas suffi à décontracter une rencontre «studieuse», aux dires de l'entourage de Jospin. «Chiante», selon un ministre. Au premier étage, autour de la table, il y a des battus et des battants, des ministres renforcés et des ministres fragilisés. Et, à la place d'honneur, un chef de gouvernement décidé à ne pas bouger.

«Convenu». Aux vingt minutes d'intervention liminaire du Premier ministre succèdent 33 monologues de ministres ou secrétaires d'Etat. «C'était long, soupire un ministre. Quand on a eu fini le tour, on avait l'impression que toutes les micronuances de la gauche plurielle s'étaient exprimées, et c'est tout.» De fait, il n'y avait pas de temps pour d'éventuelles prises de bec. «C'était plutôt convenu, dit un autre participant. Nous étions totalement lucides: le Premier ministre faisait semblant d'écouter. Nous, on faisait semblant de di