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PCF: marche ou crève.

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Robert Hue confirme sa volonté de mutation.
publié le 2 avril 2001 à 0h22

La croisée des chemins. Tous les communistes le disent: il ne leur reste que peu de temps pour réagir. Sinon... Sinon, c'est le PCF tout entier qui risque d'être emporté comme fétu de paille. Robert Hue a sa réponse. Malgré un coup de blues personnel après l'échec des municipales, il n'en démord pas: il faut foncer. «J'avais deux options: ou stopper la mutation, ou aller de l'avant», confiait le secrétaire national, ce week-end, en marge du conseil national (l'ancien comité national).

«En avant toute», donc, et rendez-vous (le dernier?) au congrès extraordinaire des 26, 27 et 28 octobre à Paris, qui accouchera du Nouveau Parti communiste, le NPC. Et il entend être là: «Je ne suis pas de ceux qui baissent les bras.» Il se pourrait toutefois que, parité oblige, la future tête du PCF soit bicéphale: Marie-George Buffet, l'actuelle ministre de la Jeunesse et des Sports, pourrait copiloter la barque.

Résistances. Le maire de Montigny-lès-Cormeilles n'est pas au bout de ses peines. Après «le très sérieux revers électoral», «un coup très dur», d'autant plus qu'il «n'était ni prévu ni annoncé», il doit remettre son ouvrage sur le métier. Face aux résistances qu'il croit découvrir au sein du parti, il a, samedi, dans son rapport introductif, fait appel aux mânes de ses prédécesseurs. Son objectif: démontrer que «la mutation» du PCF n'est pas une «trahison de l'héritage du communisme français». Maurice Thorez, Waldeck Rochet, Georges Marchais n'ont-ils pas, eux aussi, dû «inventer et so