François Hollande est prévenu. Les Verts ne se contenteront pas d'être le deuxième parti de la majorité plurielle. Ils prétendent désormais être le premier. C'est ce qu'ils ont affirmé en toute modestie, samedi et dimanche, à l'occasion de leur bilan des élections municipales. Dominique Voynet en tête: «Nous ne sommes pas encore un parti généraliste. Nous devons devenir de façon plus systématique une force de second tour. Nous n'avons pas vocation à remplacer les communistes dans le rôle du supplétif à la principale force sociale-démocrate.» Et d'ajouter, sûre d'elle malgré sa cinglante défaite à Dole (Jura): «J'invite nos partenaires à respecter les Verts. Nous ne sommes pas un accident de l'Histoire. Nous sommes ceux qui vont aider la majorité plurielle à gagner par le haut. La majorité plurielle ne gagnera pas sans nous.» «Ni sans moi», aurait pu ajouter la ministre de l'Environnement, tant elle est apparue durant ce conseil national interrégional (Cnir) comme l'individualité prétendant assurer le passage des Verts à l'âge majoritaire.

Elle s'y prépare, d'ailleurs. En quittant le gouvernement en juin, elle devrait succéder à Jean-Luc Bennahmias comme secrétaire nationale du parti. C'est elle qui conduira les négociations avec les partenaires de la majorité plurielle en vue des élections de 2002. C'est elle qui fera part des exigences des siens auprès du PS.

Trente postes. Premier rendez-vous jeudi, rue de Solférino. Au siège du PS, écologistes et socialistes doivent commenc