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Libération

Madelin, «produit français», se vend à tout-va.

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Le candidat à la présidentielle a dévoilé hier son projet.
publié le 3 avril 2001 à 0h22

Ordre et libertés. A 400 jours du second tour de l'élection présidentielle, Alain Madelin a relancé hier sa campagne dans une ambiance de convention «à l'américaine» avec orchestre de jazz, et dévoilé les grandes lignes de son programme électoral. Devant ses «têtes de réseaux» réunies pour «banqueter» et l'écouter, salle Wagram, à Paris, le président de Démocratie libérale, cravate et costard à mille lieues de ses affiches qui le montrent en veste de cuir, pull à col roulé et jean, a tout fait pour imprimer son rythme et son style dans une campagne où il y aura pléthore de candidats à droite. Parti le premier le 22 novembre 2000, il ne veut surtout pas arriver le dernier. D'où sa volonté de se distinguer de ses concurrents directs, Jacques Chirac et François Bayrou. Et d'apparaître comme le premier opposant à Lionel Jospin.

Face au «socialisme le plus archaïque d'Europe» et à «une droite timorée aux propositions frileuses, plus frileuses même que celles des sociaux-démocrates allemands ou travaillistes britanniques», Alain Madelin veut offrir «une franche alternative» pour «une nouvelle France». Se référant à tout et à n'importe qui ­ Tony Blair, José Maria Aznar mais aussi ses «amis» le Premier ministre belge, Guy Verostatd et Silvio Berlusconi, sans oublier Gerhardt Schröder ­, le député d'Ille-et-Vilaine cherche à incarner «la modernité». Ce qui ne l'empêche pas de trouver des accents passéistes voire poujadistes en s'adressant à son coeur de cible électoral, «à la petite