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Libération

Alternance 2002, baptême lyrique pour coquille vide

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La droite a rivalisé de formules convenues pour lancer hier soir sa nouvelle tentative d'union.
publié le 5 avril 2001 à 0h24

La droite donne dans le virtuel. Alternance 2002 a tenu, hier, sa première convention sur le rythme de Start Me Up des Rolling Stones. Ce n'est pas encore un parti, pas encore un comité de soutien à Jacques Chirac, cela se veut le laboratoire du projet de l'opposition pour les législatives et s'est désormais labellisé l'Union en mouvement.

La salle de la Mutualité à Paris s'est retrouvée vite bondée hier avec une pléthore de nouveaux élus de la vague bleue des municipales et de militants montés en cars. 1 500 personnes. De quoi noyer le peu de parlementaires présents. Juste le service minimum avec en tête les patrons des groupes RPR, UDF et DL à l'Assemblée qui ont tenu à répondre présent alors que la veille, à l'exception des libéraux, ils avaient repoussé l'idée d'un groupe «unique».

Juppé ovationné. Parmi les leaders des partis, seule Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR, pourtant réticente devant cette nouvelle structure, avait tenu à s'inviter. En bonne con vertie, elle a assuré : «L'union est un combat. J'adhère totalement au label d'Alternance 2002.» Juste pour mieux se démarquer de ses partenaires de l'UDF et de DL, François Bayrou et Alain Madelin, absents. Tous deux candidats à la présidentielle, ils considèrent Alternance 2002 comme une officine de l'Elysée. Dans la salle, Alain Juppé, l'un des initiateurs d'Alternance 2002, s'est taillé un beau succès. Son nom a été scandé. Ce qui a fait frémir un dirigeant libéral : «Ça commence mal. Ils sont malades. Ils ve