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Libération

Juppé gagne le grand Bordeaux par deux voix de gauche.

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Minoritaire, il a pourtant été élu hier à la tête de la CUB.
publié le 6 avril 2001 à 0h24

Bordeaux correspondance

Qui sont les traîtres? C'était la grande question hier à la communauté urbaine de Bordeaux (CUB). Alain Juppé, lui, jubilait à l'annonce du score de sa candidature à la présidence de la toute-puissante structure intercommunale: 62 voix contre 59 au socialiste Alain Rousset, soit deux voix volées à la gauche plurielle qui dis posait théoriquement de la majorité. «Hold-up», «mauvais coup», «forfaiture», ce «coup de poignard» a suscité une surenchère d'indignation dans les rangs de la gauche plurielle. Surtout que la défaite a été consommée sans bavure, en un seul tour. Pourtant, toutes les précautions avaient été prises: en début de séance, le PS, les communistes et les Verts ont tour à tour appelé avec force leurs élus à soutenir la candidature d'Alain Rousset, «au nom de la volonté de changement exprimée par les électeurs». Arithmétiquement, la victoire était certaine: les voix cumulées des 46 PS, 9 PC et 6 Verts garantissaient l'élection du président de la structure intercommunale. Poli tique ment, les choses étaient moins évidentes, car la candidature d'Alain Rous set a suscité la controverse dans son propre camp. Un possible cumul entre la présidence du conseil régional et celle de la CUB en irritait plus d'un. Sa désignation n'a donc pas été une mince affaire, surtout qu'il s'est refusé à abandonner le conseil régional, préférant quitter son mandat de maire de Pessac.

Pendant le vote, «un petit système de circulation» avait été mis en place pour dis