Menu
Libération

Secrétaires de mairie fort marris.

Article réservé aux abonnés
Proches du maire, ils sont fragilisés quand la ville bascule.
publié le 7 avril 2001 à 0h25

Pierre Guinot-Delery, préfet du Lot placé hors cadre lors du Conseil des ministres du 28 mars, a pris lundi dernier les fonctions de secrétaire général de la Mairie de Paris, qu'occupait jusqu'ici Bernard Bled. Totalement engagé derrière Jean Tiberi, celui-ci va être chargé d'une mission jusqu'à l'été, le temps pour lui de trouver un nouvel emploi. Le statut particulier de la Ville de Paris obligeait Bertrand Delanoë à parvenir avec lui à un gentlemen's agreement ou à lui offrir un placard doré, dont Bernard Bled avait prédit qu'il devrait être «très grand».

Dans toutes les autres communes, la précarité de l'emploi de ceux que l'on appelle maintenant «directeurs généraux» dans les villes de plus de 3 500 habitants est depuis 1984 inscrite dans leur statut. Ils sont pendant six mois inamovibles. Mais à l'issue de ce délai, s'ils n'ont pas d'eux-mêmes demandé une mutation, le maire nouvellement élu peut demander leur détachement d'office auprès du CNFPT (Centre national de formation du personnel territorial), qui joue alors le rôle d'un cabinet d'out-placement. Le CNFPT est tenu de leur proposer au moins trois emplois, et s'ils refusent, ils peuvent être radiés. Le cas jusqu'ici ne s'est jamais produit.

«Droit de répudiation». «A compter du mois de mai, va venir la saison des transferts», note Didier Duraffourg, directeur général de la mairie d'Ajaccio et président du Syndicat national des secrétaires généraux et directeurs généraux des collectivités territoriales (SNSGDGCT). Po