Remue-méninges socialiste, suite. Avant la réunion de ministres de demain qui doit dévoiler les mesures d'«ajustements» censées répondre à l'échec de la gauche aux municipales, Lionel Jospin a reçu hier matin à Matignon un aréopage de caciques socialistes. Au menu: un «premier tour d'horizon» de plus de deux heures des grandes lignes du budget 2002. Avec l'objectif, là aussi, de dégoter des «marges de manoeuvre» pour répondre aux impatiences de l'électorat populaire. Pour l'occasion, le Premier ministre avait élargi le petit-déjeuner hebdomadaire qui réunit à Matignon le patron du PS, François Hollande, ceux des groupes parlementaires socialistes, Claude Estier et Jean-Marc Ayrault, absent hier, et le ministre des Relations avec le Parlement, Jean-Jack Queyranne. Trois ministres, Laurent Fabius (Finan ces), Elisabeth Guigou (Emploi) et Florence Parly (Bud get), le président de l'Assemblée nationale, Raymond Forni, celui de la commission des finances de l'Assemblée, Henri Emmanuelli, le rapporteur général du budget, Didier Migaux, et le chef de file des socialistes à la commission des finances, Augustin Bonrepaux, se sont joints aux agapes.
Les lettres de cadrage, qui fixent à chacun des ministères les hypothèses macro-économiques retenues pour l'année à venir (taux de croissance, inflation) et les perspectives d'évolution des dépenses budgétaires, seront envoyées, au plus tard, au début de la semaine prochaine. La latitude du gouvernement est de toute façon minime: le program