Elle ne se fera remettre les clefs de la boutique qu'en juin. Mais elle a son idée sur l'agencement du futur magasin. Dominique Voynet, la ministre de l'Environnement, qui quittera son poste avant l'été, s'apprête à prendre la direction des Verts. Elle doit succéder à Jean-Luc Bennahmias, l'actuel secrétaire national. Au moment d'annoncer son choix de ne pas se présenter à l'élection présidentielle, le 15 février, Dominique Voynet expliquait que «le sujet essentiel, c'était les Verts». Décidée à les faire «grandir», la ministre de l'Environnement a l'ambition de multiplier par deux le nombre de militants d'ici deux ans. Elle a surtout la volonté de transformer son mouvement en profondeur. «De le rendre plus efficace», explique un de ses proches.

Le premier signe de cette reprise en main a été donné la semaine dernière et acté, lundi, lors d'un comité exécutif des Verts: Daniel Lebret a été désigné comme nouveau coordinateur des Etats généraux de l'écologie politique (les Egep). Ex-secrétaire général du syndicat des instituteurs de la FSU, il remplace un autre proche de la ministre, Denis Baupin, porte-parole national, qui vient d'être élu adjoint aux Transports à la mairie de Paris. La mission de Daniel Lebret sera d'alimenter, via ces états généraux, la réflexion programmatique des Verts pour les échéances de 2002.

Cet ancien syndicaliste enseignant s'active depuis des mois au sein des cercles de réflexion que Dominique Voynet a mis en place autour de chercheurs et d'intellec