Silence dans les rangs, ouvrez vos cartables, distribution de l'emploi du temps de l'année à venir. Il est un peu plus de 11 heures hier lorsque Lionel Jospin ouvre le séminaire gouvernemental convoqué à Matignon. Une réunion «normale», comme il s'en tient tous les quinze jours, prétend le Premier ministre, mais un ordre du jour «double»: les «suites à donner au séminaire du 31 mars» et «le cadrage budgétaire» pour 2002. En clair, remettre la machine gouvernementale en marche jusqu'aux échéances électorales du printemps prochain.
Temps compté. En introduction, Lionel Jospin rappelle que le temps parlementaire «utile» est compté: 30 jours d'ici à la fin de la session, en juin, et 100 jours jusqu'au terme de la législature. Il pose les limites de l'exercice du jour: «Les objectifs restent les mêmes: la lutte contre le chômage» et la recherche du «progrès social». Pas question de donner le sentiment de «changer de cap» dans la tourmente, il s'agit de «mieux ajuster nos instruments, de mieux cibler les politiques publiques, et de mieux assurer le suivi des décisions» sur le terrain. L'heure est donc à l'énoncé des «ajustements» promis il y a deux semaines sur trois chantiers: «La lutte contre la violence et l'impunité», le «combat contre les inégalités» et «l'amélioration de la qualité de vie». Façon de réaffirmer son autorité, le Premier ministre détaille lui-même les décisions, à charge pour les ministres, déjà au parfum puisqu'ils ont participé à leur élaboration, de se limite