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Libération

De l'argent pour l'APA

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L'allocation d'autonomie hier à l'Assemblée.
publié le 18 avril 2001 à 0h30

Jacques Barrot l'admet volontiers: pour lui le projet d'allocation personnalisée d'autonomie (APA), qu'Elisabeth Guigou présentait hier soir à l'Assemblée, «n'est pas mauvais». Ministre des Affaires sociales de 1995 à 1997, il a créé la prestation spécifique dépendance (PSD) que l'APA va remplacer. Le député UDF de la Haute-Loire est le premier à reconnaître les insuffisances de la PSD, dont ne bénéficient que 135 000 personnes alors que l'APA en touchera 800 000. Il s'abstiendra donc, comme l'ensemble de l'opposition. Certains à droite reprocheraient presque au gouvernement de n'être pas allé assez loin. «Madame Guigou avait là l'occasion d'oublier ses déboires avignonnais et de laisser un nom dans l'histoire», ironise Denis Jacquat, député DL de la Moselle, qui déplore que la ministre «ne soit pas allée jusqu'au bout de la logique en faisant de l'allocation d'autonomie le cinquième risque de la Sécurité sociale».

Même la question de la récupération sur succession, sur laquelle les députés d'opposition pensaient batailler, ne pose plus problème. Un amendement supprime cette disposition, qui autorisait l'administration à récupérer les sommes allouées sur les héritages supérieurs à 1 million de francs (152 450 euros), un seuil déjà bien supérieur à celui de 300 000 F (45 730 euros) retenu pour la PSD. Du coup, ce sont les députés PS qui commencent à avoir des états d'âme et se demandent s'il est très équitable de supprimer le recours sur succession et laisser une personne âgée